Voici une « UNE »
de journal qui pourrait attirer la curiosité de plus d’un lecteur, mais quel n’est
pas notre déception une fois commencé la lecture ! Il est de plus en plus récurrent
de rencontrer de tels Une de journaux au Cameroun, des journaux sans scrupules
qui ont juste pour but de faire des recettes, et quoi de plus que les « homosexuel(les).
Dans une de ses parutions du mercredi 26 novembre 2014 à Douala, le
quotidien « Le Soir » n’a
pas raté le coche en titrant à sa Une : « Cameroun et homosexualité ».
Encore un de ses titres vendeurs auxquels,
les « homosexuel(les) du Cameroun sont habitués mais qui, ne laisse pour autant pas la population en
manque d’évènements indifférents.
Là n’est pas le problème. En parcourant
l’article, on s’imagine tomber sur du « lourd ».
Sur de véritables révélations et de faits vérifiables.
Quel ne fut pas notre
consternation ! Est-ce là un article produit par un journaliste ?ou
alors s’agit-il d’amateurs à vide de scoop ? Nous sommes en droit de nous
poser la question. Et dire qu’il s’agit là d’un journal d’enquêtes et d’informations !
Grande est notre surprise de constater comment ils traitent une information de
surcroit mis à la Une.
Trois sous-titres accompagnent
cette Une de journal, ce qui devrait nous conduire inéluctablement à plusieurs
parties une fois arrivé à l’intérieur de l’article. Au contraire Séverin
Bouèbè nous sert deux intertitres dont
on se passera volontiers à savoir « la pédophilie » et le « Saint-Esprit ».
Dans son récit il tient pour fait, cette assertion : « il y a quelques mois,
peu avant la campagne présidentielle, l’on a surpris un « Bao » et un
musicien-chanteur camerounais nu dans une chambre d’hôtel » Pour
un journal d’enquêtes nous restons sur notre fin car rien de nouveau ! De
quel hôtel s’agit-il ?de quelle star et personnalité est-il question ?
Pour rappel ; si nous
prenons pour exemple « le canard enchainé » qui
est un hebdomadaire français et qui parait tous les mercredis, il va s’en dire
que c’est bel et bien un journal d’enquêtes et d’informations car les
révélations qui y sont faites ne manquent jamais de secouer la société
française tant les détails et les faits ne souffrent d’aucunes contestations.
En matière de journalisme, il
existe un seul credo celui « des faits ». En effet pour celui qui n’a
pas la qualité de juger un article, un fait est un évènement vérifiable,
susceptible d’être prouvé. Et chaque journaliste dans le cadre de sa fonction
se doit, pour une simple question d’éthique de garantir à ses lecteurs la fiabilité
des informations qu’il diffuse.
Or qu’en est –il ? Il se
trouve que tout au long de cet article de presse rédigé sur une seule page, il
est question d’histoire à dormir debout, de mythes. De constructions fallacieuses
qui ne reposent sur aucun fait susceptible d’être vérifié.
Les noms de différents
protagonistes cités dans cet article de presse semblent être tirés de romans à
l’eau de rose. Rien de tel pour susciter à l’égard de la communauté homosexuel(le)
une véritable haine ; Une chasse aux sorcières, dans un pays où il est très
facile de détourner l’attention des citoyens camerounais.
De tels articles, loin d’être de
simples faits divers susceptibles d’alimenter le fond de caisse de journaux en
manque de scoop, sont de véritables bombes atomiques pour la communauté LGBTI,
et doivent être saisis par le CNC (conseil national de la communication). De tels
articles, ou propos tenus sont un véritable outil de propagande à la haine. Et pour
un quotidien qui coute 400 FCFA, le lecteur est loin d’être servi……..quel
dommages !!!
Marc N.
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