jeudi 2 octobre 2014

Au nom de la pudeur et de l’honneur

CAS N° 1: Un fonctionnaire de l’Education de Base dans un des arrondissements du département du Diamaré dans la Région de l’Extrême-Nord du CAMEROUN   serait porteur du VIH. Dans un premier temps, il infectera son épouse sans jamais lui dire qu’il était malade du SIDA. La victime sous l’influence de son époux est interdite de recevoir des soins médicaux. C’est ainsi qu’étant gravement malade et sous la haute torture, la pauvre Dame décide de quitter le foyer conjugal et par la suite elle décèdera. Les sources proches de la famille de la victime affirmeront que  l’agresseur ne s’est jamais présenté aux obsèques. Tout au contraire, durant toutes les années de sa maladie, ce dernier a fait des nombreuses victimes parmi lesquelles, un bon nombre des étudiantes de l’Ecole Normale  Supérieur de Maroua; des lycéennes et femmes mariés de la localité. Malheureusement le bourreau sera dénoncé par sa nouvelle épouse âgée de 28 ans actuellement répudiée sans prise en charge et abandonnée à elle-même. Orientée par l’ONG "Droit de l’homme" de Mora au Centre Vie de Femmes de l’ALVF à Maroua, la dame est venue se plaindre auprès de l’association. Actuellement, le dossier suit son cours au parquet de Maroua.


CAS N°2 :  Madame VODAGUITTE âgée de 43 ans  mère de 2 enfants répudiée est victime d’une privation de droits et de discrimination de la part de son papa et de son frère ainé. En  effet il y’a de cela 10 ans  que la victime a été répudiée avec ses deux enfants et s’est réfugiée dans sa famille natale. Sous aucun prétexte, du jour au lendemain, son frère ainé s'est mis à lui reprocher d’élever et  de  vendre des chèvres pour ces filles alors qu’elles ne sont même pas des garçons. Il multiplie les menaces et fait dire que les chèvres seront volées. Plus tard il s'absente et curieusement  les chèvres de VODAGUITTE ont disparu. Pour elle le coupable ne peut être que son frère aîné. Elle le lui fait savoir en lui rappelant ses propos relatifs au vol probable des animaux.  Il entre dans une colère noire, obtient l'aval de son papa pour chasser VODAGUITTE du domicile natal. Pour le père de VODAGUITTE, elle est simplement un bien et propriété de sa famille qui peut faire d'elle tout ce qu'elle veut, voire lui ôter la vie sans inquiétude. VODAGUITTE a été sauvée grâce à l’intervention des voisins. Orientée à l’association   par une connaissance, elle vient dénoncer  sa situation. Le dossier suit son cour au parquet de Yagoua.

CAS N°3: La petite YA'ADOU âgée de 15 ans est élève dans un lycée de la ville de Maroua. Victime d’une tentative d’enlèvement pour être mariée de force par son papa. Ce dernier l'avait abandonné sa mère et elle avant sa naissance et il n'est réapparut que pour la circonstance.  La mère de la victime avait alors été répudiée à deux (2) mois de grossesse sans prise  en charge ni la reconnaissance de l’enfant. Le supposé regain d'amour paternel et l'appât du gain ont poussé le père biologique de YA'ADOU à se rendre dans l’établissement où elle fréquente pour l’enlever  afin de la donner en mariage en République Centre -Africaine. Elle s'est échappée heureusement. Accompagnée de sa grande mère maternelle, elle est venue dénoncer la situation. Le dossier a été référé au parquet. Le président du Tribunal  a fait signer un engagement au parent devenu bourreau de sa propre fille.

Ces histoires sont des cris parmi tant d’autres de nombreuses filles et femmes qui transitent quotidiennement  par les Centres Vies de  Femmes (CVF) de l’ALVF ici dans notre région. Que justice soit faite pour que ceux qui ont des intentions aussi malveillantes ne continuent plus à faire souffrir et à tuer nos filles et nos sœurs au nom de la culture du silence. (Assistante Sociale).

(NB: Les noms figurant dans cet article sont tous d'emprunt)

1 commentaire:

  1. Merci à ALVF EXTREME-NORD pour le partage de ces situations édifiantes.

    RépondreSupprimer