mardi 2 juin 2015

DERRIERE BOKO HARAM, LA PROBLEMATIQUE DES DEPLACES

les personnes déplacées sont définies comme "des personnes ou des groupes de personnes qui ont été contraints à fuir ou à quitter leur foyer ou leur lieu de résidence habituel, notamment en raison d'un conflit armé, de situations de violence généralisée, de violations des droits de l'homme ou de catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme ou pour en éviter les effets et qui n'ont pas franchi les frontières internationalement reconnues d'un Etat". cependant, tout ceci n'est que littérature. il faut ici comprendre que des personnes, en l’occurrence des camerounais dans notre contexte, sont obligés de quitter leurs habitations, leurs biens, leurs cultures, leur vie et leurs amis parce que fuyant la nébuleuse BOKO HARAM. ils sont ainsi obligés d'aller se chercher ailleurs. ceux qui en ont les moyens changent simplement de lieu d'habitation, mais la plupart, ceux là qui n'ont d'autre richesse que celle qu'ils sont obligés de laisser, qu'en est-il? quand ils arrivent pas à rapidement s'enfuir, les hommes sont mis à mort, les femmes soumises à toutes sortes d'abus et les enfants enrôlés. parlons particulièrement de la situation des femmes et des enfants. les vrais déplacés ici ce sont les femmes car ce sont elles qui en majorité s'en sortent, mais sous quelles conditions? des associations de la société civile ont fort heureusement pris sur elles de traiter ces sujets épineux et de venir en aide à ces femmes souvent victimes de tortures, de viols, souvent malades et avec pour la plupart la charge d'enfants. à travers des refuges, ces associations tentent tant bien que mal de donner un quotidien moins sombre à ces femmes en leur apportant aide, conseils et réconfort pour traverser ces épreuves. seulement, peut-on vraiment être réconforté en se sachant souillé, en ne sachant où sont passés ses enfants, en imaginant ses filles victimes de toutes sortes d'exactions? le quotidien des déplacées est une perpétuelle épreuve, loin de vivre, elles survivent tant bien que mal en espérant retrouver un jour qui ses terres, qui sa famille, mais sans trop y croire. le Droit International Humanitaire énonce des règles pour leur faciliter la vie à travers des obligations aux états: - interdiction du déplacement et droit au retour librement consenti - non discrimination - protection au même titre que la population civile - droit à la vie, à la dignité et à la liberté - conditions de vie et assistance humanitaire - vie de famille - documents d'identité - propriétés et biens - emploi et protection sociale -Education - interdiction du recrutement forcé des enfants cependant, loin de ces règles, force est de noter que du fait de leur vulnérabilité accrue, les déplacés sont des cibles parfaites pour toutes exactions entreprises par des individus peu scrupuleux. de plus, la précarité des moyens et la promiscuité peuvent entraîner d'autres conséquences que celles traditionnelles et nous observons ainsi entre autre la prolifération de maladies et de l'infection à VIH. loin de vouloir ici apporter une solution au problème du déplacement interne des populations, nous souhaitons réveiller la conscience des uns et des autres sur ce fléau qui sévit dans notre pays et dont nous avons si peu conscience dans les villes non encore touchées. ce problème touche une partie de notre population et nous devons nous y intéresser. nous devons par tous les moyens possibles sinon venir en aide à ces populations, du moins, compatir à leurs souffrances et comprendre qu'elles ont rien fait pour être dans cette situation. le collectif d'associations SID'ADO, ADEFHO et COFENHO est ainsi de tout cœur avec les populations camerounaises victimes de cela et nous crierons toujours haut et fort leur souffrance afin qu'un jour cesse cette situation.

4 commentaires:

  1. Cet article est véritable cri de cœur! Vivement que cette voix soit entendue!

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    1. cachés derrière nos "grandes villes", nous ne voyons pas, ni ne comprenons pas que toute une tranche de la population souffre. de tels articles sont là pour attirer leur attention et susciter un changement.

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    2. cachés derrière nos "grandes villes", nous ne voyons pas, ni ne comprenons pas que toute une tranche de la population souffre. de tels articles sont là pour attirer leur attention et susciter un changement.

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  2. Les auteurs de ces exactions ont perdu toute notion de la valeur de la vie humaine et la raison. Le droit international humanitaire peut -il s'appliquer effectivement dans ce contexte? Nous pensons que les femmes et les enfants doivent être protégés de dans ces situation.
    Le Littoral est peut être éloigné de l ' Extrême Nord et de l ' Est, mais à Douala, nous côtoyons ces femmes qui ont vécu l'enfer et qui ne demandent qu'à "oublier "et à commencer une nouvelle vie.
    La magie de la technologie nous permet de suivre les informations . Mais nous déplorons que les médias en parlent comme des faits divers, pas comme une tragédie vécue par les femmes qui demandent justice. Ces violences subies par les femmes doivent etre connues du public afin d ' émouvoir, d'attirer l'attention, de réveiller la conscience collective. Les récentes attaques kamikazes sortent notre société de la léthargie.
    CAWOLED

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